Sortie scolaire à la prison de Montluc avec les 3ème1 et 3ème4 (22/11/2019)

Des élèves de Troisième se penchent sur les heures sombres de la prison de Montluc

Vendredi 22 novembre 2019, deux classes de Troisième du collège Fernand Berthon de St-Rambert-d’Albon ont visité le Mémorial de Montluc à Lyon, inscrit aux Monuments historiques depuis 2009 et ouvert au public. Ils se sont intéressés à l’histoire de ce lieu. Ancienne prison militaire ouverte en 1921, la prison de Montluc devient durant la Seconde Guerre mondiale, une prison du gouvernement de Vichy. Après l’invasion par les Allemands de la Zone Libre et l’installation à Lyon de la Gestapo sous les ordres de Klaus Barbie, les nazis la transforment en un lieu d’internement pour des otages, des populations juives persécutées et des résistants, en attente de déportation (vers Auschwitz par exemple) ou de transfert vers d’autres camps, comme Drancy. Entre février 1943 et août 1944, près de 10 000 personnes ont transité par la prison de Montluc. Les élèves ont abordé entre autre l’arrestation des enfants d’Izieu, puis leur déportation vers le camp de Drancy et les centres d’extermination. Le parcours de Jean Moulin a aussi été évoqué au cours de la visite.

Dans le cadre d’un atelier, les élèves se sont interrogés sur la mise en place des politiques antisémites et de répression politique. Ils ont ainsi étudié les parcours de cinq fusillés à Portes-lès-Valence, le 8 juillet 1944. Qui étaient-ils ? Pourquoi ont-ils été massacrés par les nazis ? … sont quelques-unes des questions auxquels ils ont tenté de répondre à partir de documents d’archives d’époque. Trente hommes au total, dont les parcours de vie très divers, ont été fusillés en représailles à une action de la résistance au dépôt de la SNCF de Portes, le 7 juillet 1944.

Outre le lien avec l’étude de la Seconde Guerre mondiale et de la France dans la période 1940-1944 qu’a permis cette visite, les élèves ont été confrontés à une réflexion plus large sur la transmission de la mémoire et la lutte contre les préjugés et stéréotypes.

Cette visite a été possible grâce au soutien de l’Association Française pour la Mémoire de la Déportation (A.F.M.D.), dont la délégation départementale est présidée par Henri Germain.

 

Leur professeur, M. Jean-Sébastien Gauthier

Publié le 13/05/2020
Modifié le 13/05/2020